
France Télévisions, partenaire historique du 7eme art...
Dès 1970, l'ORTF, qui ne proposait alors aux Français qu'une seule chaîne de télévision, s'engage aux côtés des producteurs français en devenant coproducteur de longs métrages de cinéma. Son premier investissement se porte sur un film de René Allio, Les Camisards. L'Office de radiodiffusion-télévision française produit une quarantaine d'autres films, dont Assassin musicien, réalisé par Benoît Jacquot (1974), La Chair de l'orchidée (1975), par Patrice Chéreau...
Issues de l'éclatement de l'ORTF, Antenne 2 et FR3, qui deviendront France 2 et France 3, poursuivent cette politique.
À partir de 1979, France 2 participe au développement de l'industrie cinématographique française en achetant des droits de diffusion anticipés de films sur lecture de scénarios.
Au cours de la période 1979-1980, la chaîne participe ainsi au financement de 43 longs métrages.
Le législateur permet ensuite à France 2 d'obtenir le statut de producteur, qui lui donnera accès aux aides du CNC, à la condition qu'une filiale dédiée soit créée. Les statuts de France 2 Cinéma sont déposés le 22 décembre 1980.
Plus tard, la société acquiert le portefeuille des participations antérieures de France 2. Les recettes issues de l'exploitation de ce catalogue sont complétées par une subvention allouée par sa maison mère.
Les liens entre France 3 et le cinéma se sont tissés en parallèle. Depuis 1984, une entité autonome, France 3 Cinéma, assure la mission de coproduction impartie à France 3.
Par la suite, le décret du 6 novembre 1995, modifiant un décret de 1990 pris en application de la loi du 30 septembre 1986, fixe à 3,2 % de leur chiffre d'affaires annuel la part que les filiales cinéma doivent consacrer aux dépenses contribuant au développement de la production d'oeuvres cinématographiques d'expression originale française. Cet investissement comporte deux composantes, une part coproduction et une part achat de droits de diffusion. À la suite d'un accord avec la profession, ce pourcentage est porté à 3,5 %.
Depuis leur création, France 2 Cinéma a coproduit 856 films pour un investissement de 344 millions d'euros et France 3 Cinéma a coproduit 847 films pour un investissement de 266 millions d'euros (parts coproducteurs à fin 2017).
Grâce à ces deux filiales ont vu le jour des films tels que Himalaya d'Éric Valli (1999), Les Choristes de Christophe Barratier (2004), Entre les murs de Laurent Cantet (2008) et Un Prophète de Jacques Audiard (2009), soutenus par France 2 Cinéma, La vie est un long fleuve tranquille d'Étienne Chatiliez (1988), Les Visiteurs de Jean-Marie Poiré (1993), Kirikou de Michel Ocelot (1998, 2005, 2012), Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001) et Persépolis de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi (2007), Amour de Michael Haneke (2012), The Artist de Michel Hazanavicius (2011), Les garçons et Guillaume à table ! de Guillaume Gallienne (2013), Ma vie de courgette de Claude Barras (2016), 120 battements par minutes de Robin Campillo (2017), Les invisibles (2019), De Gaulle (2020) soutenus par France 3 Cinéma.
Le groupe France Télévisions contribue ainsi largement à la diversité de la production cinématographique. Il soutient un cinéma d'initiative française et européenne fort, pluriel et indépendant, conformément aux dispositions de son cahier des charges.